En France, les particuliers qui se font arnaquer par les dépanneurs à domicile sont trop nombreux. Pour remédier à ce problème, le gouvernement a mis en place une campagne de communication anti-arnaque afin de bien les renseigner. Celle-ci vise à prévenir les foyers des mauvaises pratiques de ces dépanneurs professionnels qui n’ont pas de scrupules, et surtout donne des conseils pour ne pas tomber dans le piège. La répression des fraudes n’a recensé pas moins de 8.845 cas frauduleux pour l’année 2014, pour un secteur où les professionnels s’en donnent à cœur joie. Pour l’année 2015, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a contrôlé des structures d’activité de dépannage à domicile dont plus de la moitié, c'est-à-dire exactement 53,6% n’étaient pas en règle. Elle a relevé différentes infractions notamment des problèmes de pratiques commerciales faussées ou trop agressives, la non-existence de contrats, des prix injustifiés et non divulgués, des qualifications professionnelles exagérées et souvent trompeuses. Les plaintes des consommateurs avaient déjà été portées au grand jour par une autre enquête menée par le magazine Capital il y plusieurs mois de cela. Celle-ci évoquait la manière dont les dépanneurs à domicile arrivaient tout en douceur à finalement arnaquer les clients. Au départ ces professionnels de l’embrouille annoncent des prix d’intervention parfaitement corrects, puis lorsqu’ils interviennent, c’est là que le bât blesse. Ils utilisent alors toutes sortes de ruses et d’astuces pour réussir à gonfler une facture qui au départ semblait raisonnable. Installer un nouvel équipement en remplacement d’un autre à un prix exorbitant ou passer des heures à réparer une pièce ou en essayant de la remplacer sont des pratiques usuelles de ces charlatans. Pour bien faire passer la pilule et surtout n’éveiller aucun soupçon, ces artisans de la fraude ne lésinent pas sur la publicité abondante et régulière, utilisant des patronymes des régions et pour faire encore plus sérieux, apposent sur leurs cartes de visite des termes plus que rassurants, tels que « artisans de père en fils».
La campagne lancée par le gouvernement donne de précieux conseils pour limiter au mieux les risques de se faire avoir. Au lieu de faire confiance aux prospectus qui ont une apparence tout à fait légale car ils sont scotchés sur les portes des entrées d’immeuble ou chez les commerçants, il vaut mieux se préparer une liste des numéros d’urgence soi-même, car ceux-là sont souvent frauduleux. Pour ce faire, rien ne vaut le bouche à oreille, les recommandations d’amis ou de proches ou les fédérations professionnelles s’avérant les plus de confiance. Au moment du dépannage, si le devis est trop élevé ne pas donner suite, idem si le dépanneur argumente que tout est pris en charge par l’assureur. Ne pas accepter les autres travaux mis à part l’urgence et conserver les pièces remplacées s’avère également très important. Enfin, pour faire des économies, mieux vaut parfois passer une nuit à l’hôtel que de faire intervenir quelqu’un en pleine nuit pour une porte claquée. Pour éviter un sérieux coup porté au porte-monnaie, il est certainement judicieux de suivre ces astuces en cas de pépin.
